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Τετάρτη 4 Δεκεμβρίου 2019
Saint Raphaël vécut au XVe siècle, au temps de la prise de Constantinople.
En 1959, au cours de travaux entrepris dans une petite
chapelle de campagne située sur une colline aux environs du village de Thermie
dans l'île de Mytilène, un ouvrier découvrit un tombeau contenant des ossements
inconnus. Homme de peu de foi et sans respect pour les choses saintes, il
laissa négligemment les précieux restes au pied d'un arbre, en s'en moquant.
Mais il fut bientôt châtié et ne retrouva l'usage de ses mains qu'après avoir
fait le signe de croix, pour la première fois depuis vingt-sept ans. Par la
suite il vit le saint en personne près de l'Église et, converti de son
incroyance, il devint un fervent prédicateur de la grâce de ce saint
nouvellement révélé par Dieu. Son épouse avait été témoin, quelque temps
auparavant, de l'apparition dans l'Église en construction d'un hiéromoine de
stature imposante, mais son mari l'avait rabrouée. A partir de ce moment le
saint apparut à de nombreuses reprises, en rêve ou à l'état de veille, à
l'épouse du propriétaire du terrain et à d'autres femmes pieuses du village,
ainsi qu'à des enfants et à des hommes d'âge mûr, sans que ces personnes se
fussent concertées auparavant. Aux uns, il apparaissait sans parler, comme un
hiéromoine vêtu de ses ornements liturgiques ou de ses vêtements monastiques.
Aux autres il révélait son nom, disant : «Je m'appelle Raphaël», et leur
annonçait qu'il était temps désormais de le vénérer, avec ses compagnons de
martyre, de peindre leur icône et de célébrer leur mémoire, le Mardi du
Renouveau, car il allait accomplir de nombreux miracles. A d'autres il
apparaissait en compagnie de la Mère de Dieu et de sainte Parascève, et
racontait son martyre en détail, parfaitement concordant d'une personne à
l'autre.
Saint Raphaël vécut au XVe siècle, au temps de la
prise de Constantinople. Originaire de l'île d'Ithaque, il fut nommé Georges au
Saint Baptême et reçut une brillante éducation, tant chrétienne que profane.
Devenu moine sous le nom de Raphaël, il fut ordonné Prêtre et honoré du titre
d'archimandrite et protosyncelle. En considération de ses capacités, il fut
envoyé en mission par le Patriarcat Œcuménique en France, dans la ville de
Morlaix. C'est là qu'il se lia d'amitié avec le Diacre Nicolas, lequel devint
son collaborateur et fils spirituel. Lors de la prise de Constantinople (1453),
ils se réfugièrent en Macédoine, puis quand les Turcs envahirent la Thrace
(1454), ils s'embarquèrent pour l'île de Mytilène (Lesbos), et s'établirent à
Thermie, dans le Monastère de la Mère de Dieu, qui s'élevait alors sur
l'emplacement où l'on trouva les reliques. Le Grand Jeudi 1463, les Turcs
investirent le Monastère et, saisissant l'higoumène Raphaël, ils lui firent
subir d'horribles supplices. Dans la nuit du Mardi du Renouveau, le 9 avril,
après l'avoir frappé de leurs massues, ils le traînèrent à terre par la barbe,
de haut en bas de la colline, puis le suspendirent à un arbre, lui percèrent
les flancs à coups de lances et lui scièrent la mâchoire. C'est ainsi que saint
Raphaël fut uni pour l'éternité au Christ ressuscité. Le squelette trouvé par
l'ouvrier était effectivement privé de mâchoire, et ce n'est qu'après une
apparition du Saint qu'on la découvrit en terre à quelque distance de là.
Les apparitions des saints se multipliant, Nicolas
finit par révéler à plusieurs personnes l'endroit précis de son tombeau. Après
quelques hésitations, car ils craignaient de devenir la risée des incroyants en
cas d'échec, les fidèles creusèrent et trouvèrent, le 13 juin 1960, le corps de
saint Nicolas. On avait précédemment appris de saint Raphaël que Nicolas était
originaire de Rhagès en Médie, mais qu'il avait été élevé à Thessalonique.
Lorsqu'il fut à son tour saisi par les Turcs et soumis à la torture, il mourut
d'un arrêt du cœur au milieu des tourments.
Dans le même temps, une fillette vit apparaître une
autre petite fille de douze ans, à l'aspect angélique, la sainte Martyre Irène.
La Mère de Dieu raconta à une autre personne qu'Irène était la fille du maire
du village, Basile, qui s'était réfugié avec d'autres habitants au Monastère.
Les Turcs voulant faire avouer à son père où se cachaient les combattants
chrétiens, ils prirent la fillette et, en présence de ses parents, lui
coupèrent les deux mains et la jetèrent dans une jarre où ils la firent périr
par le feu. Puis ils massacrèrent les parents de la fillette et l'instituteur
du village, Théodore. A la suite de nouvelles révélations, on découvrit en
effet les reliques de Sainte Irène, dans la jarre, conformément au récit, et
près des tombeaux de Raphaël et Nicolas, les restes des autres Martyrs. Saint
Raphaël révéla, au cours d'autres apparitions glorieuses, en compagnie d'une
foule de saints, qu'il s'agissait des moniales qui, un siècle avant lui,
occupaient le Monastère, et que le 11 mai 1235, l'higoumène Olympiade et la
moniale Euphrosynie y furent massacrées par des pirates turcs.
Saint Raphaël permit aussi de découvrir une icône du
Christ et une source sainte, par lesquelles s'accomplissent de nombreux
miracles. En effet, les Saints ne se contentèrent pas de révéler leur existence
et les circonstances de leur martyre, mais ils montrèrent aussi leur
familiarité auprès de Dieu par des miracles dont le nombre ne cessent de
croître. Jusqu'à nos jours saint Raphaël apparaît, en rêve ou à l'état de
veille, à de nombreuses personnes, pieuses ou indifférentes, en Grèce et
jusqu'en Amérique ou en Australie. Il guérit des maladies incurables, réveille
les consciences endurcies par le péché, soulage les peines et les afflictions,
et manifeste que le Seigneur reste glorifié dans ses saints, aujourd'hui comme
hier, et pour l'éternité.
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